Ahhh oui je sais, ce nom est plutôt étrange. Moi-même, je ne connaissais pas le Permis Vacances Travail (PVT) la première fois que j’ai mis les pieds au Canada. À la base, j’étais juste partie avec un visa touriste de 6 mois pour suivre des cours d’anglais, ce qui ne me laissait pas vraiment l’opportunité de rester sur le territoire.
C’est seulement à la fin de mon séjour linguistique que certaines personnes m’ont parlé de cette possibilité. « C’est trop dommage que tu partes avant l’été. Tu dois essayer de revenir avec un PVT !» fut le début d’une longue réflexion.
Un PVT, qu’est-ce que c’est ?
Le PVT (Programme Vacances Travail) est un permis nous permettant de vivre dans un pays étranger le temps d’une année (voire deux ans pour certaines destinations). C’est le moyen idéal pour travailler et/ou voyager, ou pour simplement tâter le terrain avant de vous installer définitivement quelque part.
Les détenteurs du précieux sésame peuvent donc vivre normalement sur le territoire et trouver un job pour financer leur séjour. Tu bosses la semaine, et tu pars faire un road trip le week-end dans les montagnes canadiennes. Elle n’est pas belle la vie ?
Qui peut en bénéficier ?
Pour la Belgique, le visa est accessible aux 18-30 ans, contrairement à la France (18-35 ans). Oui, c’est injuste haha.
Sinon, tout le monde peut tenter l’aventure ! On ne vous demandera ni votre diplôme, ni vos expériences professionnelles ou vos compétences linguistiques. Il est juste requis d’avoir un fond bancaire de minimum 2300€ sur votre compte (à voir en fonction de la destination). Simplement pour subvenir à vos besoins.
Où peut-on partir comme ça ?
Les Belges peuvent s’envoler pour 5 destinations, les plus célèbres étant le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Si l’Asie vous tente, sachez que la Taiwan et la Corée du Sud accueille aussi les pvtistes. L’avantage est que le visa est propre à l’ambassade des pays, vous pouvez donc même enchaîner les destinations si un tour du monde vous fait de l’œil ;).
Une nouvelle fois, la France bénéficie d’un avantage considérable. Elle a des accords avec 15 autres pays, notamment en Amérique du Sud, ce qui laisse pas mal de possibilités. Ah les veinards. #Seum
Comment obtenir son PVT ?
Dans la majorité des cas, il suffit d’aller sur le site de l’ambassade du pays qui vous intéresse et de remplir une demande en ligne.
Le Canada fait figure d’exception et représente clairement l’expression « au petit bonheur la chance ». En effet, tout se joue sur tirage au sort et il n’y a aucune garantie d’obtenir un PVT. Bah yes. C’était le visa le plus difficile à obtenir, mais je pense que le fait d’être belge m’a aidé. Je m’explique.
PVT Canada : “Puisse le sort vous être favorable !”
Chaque année, un quota de visas est prévu par le gouvernement canadien. Pour 2020, nous étions à 7100 invitations pour les Français et 750 pour la Belgique. L’avantage est que la Belgique est plus petite, et que la demande est moins forte. Pour nos voisins français, il faut imaginer qu’une personne a 1 chance sur 3 de recevoir son invitation. Voilà la différence.
Pour obtenir le PVT canadien, vous devez vous créer un profil EIC (Expérience Internationale Canada) avec une CléGC sur le site officiel Canada.ca. Une fois l’inscription bouclée, il vous suffit de déposer votre demande en ligne. Votre candidature sera alors introduite dans un « bassin » rempli d’autres candidats au PVT. À partir de là, vous devez juste patienter et attendre votre invitation à présenter une demande, qui vous sera fournie UNIQUEMENT si la chance est de votre côté. Chaque semaine (ou presque), des invitations sont envoyées dans chacun des bassins (= des rondes d’invitations), jusqu’à épuisement des quotas. Et l’attente peut sembler interminable … Un ami était d’ailleurs presque passé à autre chose quand il a reçu sa lettre.
Le mieux est de candidater dès la première ronde d’invitations, ce qui permet d’être dans la course si on n’est pas choisi tout de suite. Il y en a une grosse trentaine au total, étalées tout au long de l’année.
Dans mon cas, j’ai eu une chance inimaginable. J’avais postulé sans trop me faire d’idée quand les rondes étaient déjà bien avancées. Juste en mode « bah pourquoi pas essayer lol ». Et j’ai eu mon invitation 3 jours après. Je peux vous dire qu’il y a eu un mélange de stress et de joie, c’était dingue.
Combien de temps dois-je le faire à l’avance ?
Une fois votre invitation en poche, vous pouvez alors terminer le processus d’inscription au PVT en élaborant soigneusement votre dossier sur le site et en payant les frais.
Votre dossier est accepté et vous devenez l’heureux titulaire d’une lettre d’introduction ? Vous avez maintenant 1 an pour vous rendre dans le pays choisi. Donc il y a de la marge !
Le délai entre la réception du visa et l’arrivée sur le territoire est similaire pour la Nouvelle-Zélande, l’Australie et Taiwan. Pour la Corée du Sud, vous avez 1 mois pour entrer dans le pays.
une fois l’invitation canadienne reçue, vous avez 10 jours pour entamer la procédure ou refuser. Moi qui avez postulé en mode « yolo », j’ai dû donc choisir ce que j’allais faire l’année d’après en … une seule semaine. Le stress était palpable. Pour le dossier, vous avez 20 jours pour le compléter et l’envoyer aux autorités.
Combien coûte le PVT ?
Mon visa pour le Canada m’a coûté 338$ CAD, soit 230€. J’ai payé au moment de ma demande en ligne, par carte bancaire.
Pour les autres destinations, cela va de 81€ à 300€.
De quoi ai-je besoin obligatoirement pour partir ?
D’une assurance santé pour la durée du séjour. C’est indispensable. En plus, on est jamais à l’abri d’un pépin, et les soins de santé sont souvent hors de prix à l’étranger.
Pour ma part j’ai choisi l’assurance Globe PVT, recommandée par le site des Pvtistes. Pour un an, j’ai payé 356,40€. Mais vous pouvez aussi vous souscrire au tarif mensuel (29,70€). Pour les autres destinations que le Canada, le prix annuel est de 396€.
J’ai été piquée par un insecte l’été dernier, ce qui m’a valu une infection au deuxième degré. L’assurance m’a donc remboursé ma visite chez le médecin, ainsi que les antibiotiques. C’est là qu’on est bien content d’avoir une assurance !
Vous avez aussi besoin d’un passeport valide pour la durée du PVT ainsi que l’argent nécessaire pour vous prendre un billet d’avion retour.
Les avantages du PVT
- La liberté. Libre à vous de travailler ou de voyager. Ou de faire les deux (ça, c’est moi).
- Vous pouvez changer d’employeur quand cela vous chante, ce visa ne dépend pas de votre travail.
- Pas de besoin de trouver un job avant d’entrer sur le territoire. No stress, c’est cool.
- Vous vivez comme des locaux. Vous découvrez une nouvelle culture, de nouvelles personnes, vous ouvrez votre esprit … Bref, on en ressort grandi.
- Vous apprenez une nouvelle langue plus rapidement. L’immersion, il n’y a que ça de vrai ;).
- Vous enrichissez votre CV. Quoi de mieux qu’une telle expérience pour montrer à un employeur votre autonomie, votre capacité d’adaptation et votre ouverture d’esprit.
- Vous élargissez votre réseau, mondialement. Pourquoi ne pas travailler au Mexique après, pays de votre amie rencontrée au Canada ?
Mes sources d’infos sûres
Pour préparer mon dossier, je me suis évidemment aidée du site Pvtistes, une des grandes références chez les voyageurs. Comme le site existe depuis 2005, il aujourd’hui regroupe un millier d’articles et de dossiers pour vous aider dans les démarches.
Aujourd’hui, Kowala s’impose aussi comme une bible pour les aventuriers. L’idée du site, c’est « des voyageurs qui s’adressent à des voyageurs », des gens qui racontent leur récit à l’étranger et qui vous donnent en temps et en heure les dernières infos sur les PVT (coucou le Covid-19). Les articles sont authentiques et de bon conseil.
Si l’aventure PVT te tente, n’hésite pas à me poser toutes tes questions en commentaire. D’autres articles sur les différents aspects de mon expérience verront très vite le jour. See you soon, donc !