Je n’arrive pas à croire qu’on est déjà en mai. Trois quarts de PVT se sont déjà écoulés, et je termine aussi à l’instant mon deuxième hiver canadien. Ce n’est pas une légende, vivre l’hiver à Toronto c’est … hors-norme. Après six mois de soleil timide, de tempêtes de neige, de vêtements douteux et de prières quotidiennes pour passer la barre du zéro degré, on y est. Le printemps pointe enfin le bout de son nez.
L’hiver est beau, et je me sens chanceuse d’avoir pu voir cette étendue de neige et ma petite ville transformée en station de ski après une tempête de neige. Je ne vais pas mentir en disant que mon premier hiver ici m’aura un peu plus marquée, car c’était mon premier vrai hiver sous la neige. On sortait beaucoup avec mon groupe et on avait vraiment profité à fond de la ville, car on finissait les cours à 13 heures (quelle vie).
Cette année était différente, peut-être moins magique. J’adore la neige, mais le froid m’a pas mal dérangée ces derniers mois. Sortir de chez moi et prendre un -25 degrés de plein fouet au réveil, c’était pas très agréable. Le soleil se faisait rare, je partais le matin dans le noir et rentrais à la maison dans les mêmes conditions, et c’est là que le moral en prend un coup. Et puis, les changements climatiques sont assez lourds. Il peut faire 10 degrés un jour, et le lendemain -10. Avec le boulot, on a forcément moins le temps de profiter, mais j’ai toujours essayé de bouger la semaine avec des amis sinon c’est la grosse déprime assurée. Restaurants, cafés, escalade … J’en parle d’ailleurs dans mon guide de survie de l’hiver.
Après 5 mois sous un temps froid et humide, le printemps s’est pointé (un mois et demi après la date du calendrier quand même). Tout le monde avait trop hâte de voir les premiers bourgeons et d’entendre les petits oiseaux chanter. Mignonitude assurée !
Flash-back sur mon doux petit hiver passé chez les caribous.
Malheureusement j’ai perdu pas mal de fichiers suite à mon disque dur qui a planté, mais j’ai essayé de vous retrouver quelques petites photos sympatoches.
Ça, c’était nous l’année passée, trop de joie
Première neige à Toronto en janvier, enfin elle est là !
Souvenir d’une tempête de neige mémorable et d’un trajet en Uber périlleux pour rentrer chez moi (deux heures au lieu de 15 minutes …)
L’après-tempête de neige, Toronto transformée
Anniversaire sportif
Le lac Ontario complètement gelé
Un dimanche matin sous -25 degrés, mais ensoleillé
“En avril, ne te découvre pas d’un fil”
Quelques jours à Banff en avril
Faut bien faire des réserves
Bref. Vivre l’hiver canadien c’est une expérience à part entière, que je ne regrette pas du tout. Il était long, rude, piquant, mais il laisse des sacrés souvenirs.
Le téléphone qui plante quand il fait -20 degrés, les chiens avec des chaussettes, le patin à glace en extérieur, les vacances de février au soleil, les chocolats chauds du week-end, les restaurants du mardi, les karaokés, les marathons dangereux du matin pour aller jusqu’à l’arrêt de bus sans tomber, le style vestimentaire approximatif les jours de grand froid, la dépression d’avril quand tu subis une pluie verglaçante, les dimanches tranquilles à regarder les flocons tomber par la fenêtre, les cabanes à sucre en mars …
Inoubliable.