« Un jour, j’en rigolerai… », c’est ce que je me suis toujours dite pour relativiser après qu’il me soit encore arrivé quelque chose. « Encore », car la poisse, je connais très bien !
Vous voyez, cette impression que le sort s’acharne sans cesse sur vous, alors que vous étiez pleine de bonnes volontés au moment d’entamer quelque chose ? C’est ce dont j’ai envie de vous partager aujourd’hui. Il faut croire que cette période de confinement m’aide à me remémorer ces situations de galère haha.
Ma vie de poissarde au Canada
Un anniversaire inoubliable
Vous avez de la chance, j’ai gardé le meilleur pour le début. On est le 15 janvier 2018, c’est un lundi (retenez bien ça). Je fête mon anniversaire tranquillou dans le centre-ville de Toronto avec des amis. La soirée se passe super bien, et je décide de prendre le dernier bus de la soirée, vers 1h du matin, pour rentrer chez ma famille d’accueil. En semaine, il n’y a plus de transport après cette heure-là.
Je marche alors vers ma maison tout en cherchant mes clés. Introuvables. J’arrive sur le pas de la porte et je continue à fouiller ma veste et mon sac en paniquant. Toujours introuvables … Je toque à la porte, mais à cette heure-là, tout le monde dormait déjà. Je téléphone alors à ma maman d’accueil, le papa, mon colloc … Bref, je fais vite le tour des messageries.
Le plus stressant, c’est qu’il faisait très froid et qu’il neigeait abondamment cette nuit-là. J’étais aussi à court de batterie. Comment dire que j’avais peur de devoir dormir dehors. J’ai ensuite appelé mes amis avec qui j’avais passé la soirée, mais il s’avère qu’ils étaient tous déjà partir dormir. J’ai finalement téléphoné à un ami belge en dernier recours, et alléluia, il a décroché !
Imaginez quand j’ai expliqué cette péripétie au Uber qui était venu me chercher pour m’accompagner chez cet ami :’(.
Sinon, pour le fin mot de l’histoire, j’ai retrouvé mes clés dans ma chambre, sur mon lit. Voilà voilà.
Le Canada ne veut plus me laisser rentrer
Je reviens des États-Unis en prenant un bus de nuit. Le voyage se déroule bien, je dors un peu, et puis on arrive très tôt le matin à Buffalo, la frontière entre les USA et le Canada. On attend alors une bonne heure pour changer de bus. Au moment de rentrer dans le nouveau, le conducteur me dit que je ne possède pas le visa et que je ne peux pas rentrer dans son car.
En fait, la douane n’avait juste pas mis le tampon dans mon passeport à mon arrivée au Canada. La blague.
Je bataille en essayant d’expliquer que j’étais étudiante là-bas, et qu’il était impossible pour moi de rester aux États-Unis. Après 10 minutes, je pense que le chauffeur a eu pitié et il m’a laissé rentrer. J’ai demandé expressément un tampon à la frontière et je m’en suis tirée. Youpi.
On a frôlé la catastrophe à cause d’une stalactite
Oui, le Canada c’est dangereux ! C’était l’hiver, et on était parti avec des amis à Montréal pour le week-end. Comme on a de la chance, on se tape une bonne grosse tempête de neige pendant les 2 jours. On essaie tant bien que mal de visiter la ville, mais à notre retour à l’auberge, on voit un gros bloc de glace tomber d’un toit juste devant nos yeux. Il aura fallu deux secondes de plus pour qu’il nous tombe sur la tête.
On trouve ensuite une grande stalactite bien aiguisée sur le sol … Je pense que notre bonne étoile était là durant cette soirée.
Je me suis fait piquer par un insecte et ma jambe a gonflé comme jamais
C’était l’été dernier, je marchais près de la plage de Toronto après une soirée. Je me suis rendue vers la côte 5 minutes avant de prendre un taxi pour rentrer. Le lendemain, ma jambe commençait à bruler, et j’avais une piqûre sur la cuisse. Bon, ça passera …
Le lendemain, ma cuisse avait doublé de volume, et j’ai dû aller pour la première fois chez le médecin. Résultat : une infection au second degré, dû à un insecte de plage chelou. De quoi bien profiter de mes dernières semaines sur le sol canadien.
Des histoires d’avions
Mon vol est annulé #1
Il est 4h30 du matin. Mon père et mon frère sont de passage au Canada pour les vacances et on décide de se rendre quelques jours à Banff, dans les rocheuses Canadiennes. La destination est de l’autre côté du pays, donc on a décidé de s’y rendre en avion. Le nôtre est donc à 7h du matin (c’est moins cher).
On se lève et on se rend à l’aéroport pour 5h. Arrivés au guichet, l’hôtesse fronce les sourcils en regardant mes billets. « Il n’y a pas de vol aujourd’hui, madame… C’est demain », fut le début d’une belle crise de nerfs. Et parce que j’ai de la chance, le vol du lendemain était aussi prévu à 7h tapante du matin.
En fait, je n’avais pas vu le changement d’horaire dans le mail que la compagnie m’avait envoyée deux semaines plus tôt … Bah YES.
Mon vol est annulé #2
Parce que ma poisse avec les avions est légendaire. Je suis à Mexico City, chez une copine, et on avait prévu de se rendre toutes les deux dans le Quintana Roo pour visiter et profiter du soleil et de la plage.
Le lendemain du vol, encore un email suspicieux. Notre vol était annulé, et on devait changer nos heures. Mon amie travaillait et c’était vraiment compliqué pour elle de trouver un autre vol qui irait avec ses horaires. On se creuse la tête et on finit par trouver un vol le jour d’après, à 7h du matin (encore et toujours). On s’est levé à 3h, mais on était contente. On allait à CANCÚN !
Bloqué dans un aéroport la nuit
On revenait de Cuba avec Miwa, ma copine japonaise. Comme j’aime bien les challenges, j’avais encore réservé un vol de nuit avec une escale à Mexico City. Sauf que, durant la nuit, tout était fermé dans l’aéroport, et il n’y avait pas non plus de signe de wifi en vue. Notre avion a eu deux heures de retard … Comment dire qu’on a trouvé le temps long.
Voyage voyage
Quand j’aurais dû apprendre l’espagnol
Une des raisons qui m’a motivée à apprendre l’espagnol, c’est cette petite péripétie à Cuba. Je n’ai jamais appris l’espagnol, et Miwa, ma copine japonaise avec qui je faisais le voyage, ne comprenait rien à cette langue. Nous étions chez notre hôte à Varadero, et on devait se rendre en Taxi à Trinidad, qui se trouve à 4h de route.
La dame qui nous hébergeait nous avait dit que le taxi qu’elle avait réservé ne parlait pas anglais, et qu’on changerait de chauffeur à mi-chemin. Pas de souci, on embarque pour ces quelques heures à travers la campagne cubaine. Après deux heures, le litre de café qu’on avait bu au petit déjeuner a eu raison de nous, et on devait aller aux toilettes. Ça commençait à faire long, mais on décida de patienter jusqu’à la moitié du voyage. De toute façon, on était en pleine cambrousse, et on n’avait pas vu une seule toilette depuis notre départ …
Le temps passe et toujours rien, ni toilettes, ni changement de taxi. Miwa m’a suppliée de demander au chauffeur des infos, car selon elle, le français et l’espagnol, c’était pareil. Oui oui Miwa :’(. Finalement, on arrive après 3h de route dans une ville où on trouva ce fameux deuxième chauffeur, et alléluia, il parlait anglais ! Il nous dit de patienter encore 10 minutes, car il n’y a pas de toilettes aux alentours. MAIS AU SECOUR.
On s’est donc retrouvé dans une espèce de vieille pompe à essence, toutes heureuse de mettre fin à cette péripétie.
Je me suis perdue dans un magasin au Japon
On était dans un énorme magasin à 5 étages à Nagoya avec mon papa. Il faut savoir qu’avec mon vieux téléphone de l’époque, je ne captais ni le réseau, ni le wifi. Donc on s’est séparé un moment, et j’ai mis une demi-heure à descendre, monter, descendre, et finalement le retrouver. Croyez-moi, capter le wifi c’est important les gars.
Je me suis retrouvée aux États-Unis par erreur
J’étais avec ma famille au Canada, et on se rendait aux chutes du Niagara. C’est moi qui conduisais et je cherchais expressément un parking gratuit qu’on avait trouvé avec des potes auparavant. Je tourne avec vivacité sur une route en pensant qu’il était là, mais on s’est retrouvé sur un petit pont, direction les USA. Allez expliquer au gars de la douane que c’était une erreur et que vous devez absolument retourner au Canada …
Mes sandales se sont cassées au Mexique
Avec Ale, ma copine Mexicaine, on était parti visiter des cénotes près de Tulum. On est en petit groupe, et on suit notre guide à travers plusieurs piscines naturelles. On est pleine nature, et j’ai eu la merveilleuse idée de mettre des sandales pour cette escapade. On marche, et voilà que ma chaussure casse en plein milieu du chemin. Résultat : je me retrouve à marcher pieds nus durant tout le reste de l’après-midi, sur des sentiers de terre et de cailloux.
On retourne à l’office en fin de journée, et je cherche désespérément de l’aide auprès du personnel, qui m’indique qu’il y a une petite boutique à l’entrée du domaine, et que ça allait fermer dans la minute. On devait reprendre la route vers le centre-ville et un bus pour rentrer sur Cancún, donc je devais absolument trouver des tongs pour rentrer hahaha.
J’accours dans ce magasin, et la vendeuse me dit qu’elle avait acheté des tongs la veille, et qu’elle souhaite vraiment me les donner, selon mon prix. Cette dame et sa gentillesse m’ont littéralement sauvé la vie !
On visite Chichén Itzá… sous une pluie battante
Un titre vaut mieux que mille mots. On est arrivé pour voir une des 7 merveilles du monde, et il a draché.
Bon, le plus important, c’est que maintenant, je ris beaucoup de ces aventures et de ces bourdes. Ça reste de sacrés souvenirs, et j’ai adoré pouvoir en partager quelques-uns avec vous. Pour clôturer cet article, j’aimerais vous donner mon meilleur conseil-voyage : ne prenez jamais l’avion avec moi. Voilà.
Bisous bisous