Cette année, ça sera mon deuxième Noël sans ma famille, et je voulais en parler parce que je sais que ça peut être difficile d’être loin de ses proches pour les fêtes.
S’expatrier est un choix formidable, mais qu’on subit parfois à cause de la distance. Noël est ma période préférée et j’ai toujours aimé le fêter en famille, autour des traditionnelles coquilles Saint-Jacques de ma mamie tout en regardant des vieilles vidéos de moi et mon frère bébé ou des bêtisiers à la télé.
Les compagnies aériennes profitent malheureusement des fêtes pour faire exploser leur prix, il a donc fallu s’accommoder de cette stupide distance et vivre le moment autrement. Si le pincement au cœur y est, j’ai réussi à trouver des moyens pour ne pas déprimer et perpétuer nos petites traditions familiales à 6000 km, pour le bonheur de tous !
L’année passée, j’étais en famille d’accueil et c’était une expérience incroyable. Ce couple était tellement adorable qu’ils ont préparé un réveillon rien que pour moi, avec des jeux de société et des chocolats chauds maison, le tout devant Maman j’ai raté l’avion. Ma jap préférée avait même été invitée pour l’occasion. C’était différent, mais génial à vivre. C’était mon premier Noël canadien, un Noël de partage sous la neige (et oui, on avait eu un Noël blanc de chez blanc).
À 23h00, je suis sortie rejoindre une amie à quelques rues de chez moi car sa famille organisait une soirée à l’ambiance latino. Les Canadiens nous ouvrent facilement leur porte le 24 décembre, et beaucoup s’entourent d’amis et de connaissances pour célébrer, alors qu’en Belgique, nous restons en famille pour la plupart du temps. Moi et un autre ami ne connaissions personne durant cette soirée, mais on a été très vite intégré. Ça a été un de mes plus beaux souvenirs. Comme quoi !
Malgré tout, le manque est là. Mais je pense que maintenant, on a trouvé comment s’adapter un minimum avec mes proches. L’année passée, grâce au décalage horaire, j’ai pu appeler tout le monde pour leur souhaiter une bonne année en direct (quand j’étais encore en pyj dans mon lit, merci le décalage). Ici, on s’envoie aussi des colis en guise d’échange de cadeaux, et ça fait de belles surprises (une boîte remplie de chocolats et de massepain de ma maman, un gros bouquet de fleurs de mon papa, des cartes de toute la petite famille …).
Bien sûr qu’on aimerait être ensemble, mais je trouve que la distance rapproche aussi d’une certaine manière. On s’écoute beaucoup plus, on s’écrit souvent et on se garde parfois des heures entières pour se téléphoner et se raconter nos petites vies. De toute façon, Noël n’est pas le seul jour qui existe pour partager de bons moments, et je sais que je vais revoir mes parents, donc la déprime ne sert à rien.
Le 24 est un jour comme les autres, rien ne nous empêche de profiter et de faire ce qu’on aime. Faire des marchés de Noël, redécouvrir la ville autrement et les traditions du pays, partir en séjour avec des amis, rencontrer du monde … C’est une période de fête, peu importe où on est et avec qui.
Cette année, on le passe entre potes expatriés. Chacun va apporter de quoi manger et des jeux de société. Juste une petite soirée chill, et il en faut pas plus ! Et puis, sachez que si on le veut, on est jamais seul, surtout dans le genre de grande ville qu’est Toronto.
S’entourer si on se sent seul et juste profiter du moment présent, en le rendant exceptionnel. Cette période est faite pour ça, est c’est encore plus l’occasion quand on est à l’étranger 🙂
Pour la vidéo de mon dernier hiver canadien, c’est ici.