C’est hallucinant comme le temps passe vite. Il y’a maintenant 6 mois, je posais mes valises pour la deuxième fois dans ma ville de cœur, Toronto. I’m back baby !
Avant de vous publier mes articles sur mon voyage à Cuba, je pense qu’il était important que je fasse le point sur ce que j’ai vécu jusqu’à maintenant, tant au niveau professionnel que personnel. Toronto est ma seconde maison, je m’y sens comme chez moi et déjà avant de rentrer en Belgique l’année passée, j’avais décidé avec une amie qu’on allait y revenir le plus vite possible. Ma candidature au PVT (Permis Vacances-Travail) avait été tirée au sort en 3 jours seulement (alors que pour certains il faut 5 mois) et je me suis dit que c’était un signe, donc j’ai entamé les démarches et j’ai dû faire une nouvelle fois mes au revoir à tout le monde, à ma bière et mes frites.
Retour mouvementé
Bref, après 5 mois passés dans mon petit pays, j’étais déjà de retour au pays des caribous avec plein de projets en tête, dont celui de travailler en anglais (you can do it nono). Dès le début je me suis mise en quête d’une collocation et d’un job (parce que je n’avais pas vraiment d’argent de côté et que c’était assez urgent). En une semaine, j’ai trouvé ma chambre dans une maison partagée et j’ai commencé mes premiers entretiens, plus ou moins foireux : une foire de l’emploi pas concluante, des jobs bidon, des entretiens qui ne mènent à rien … D’ailleurs j’en parle dans mon article pour Kowala si ça vous intéresse, toutes les péripéties concernant ma recherche d’emploi y sont !
J’ai beaucoup désespéré et j’ai énormément douté de moi et de ma capacité à travailler en anglais. J’ai commencé à regarder pour bosser en tant que vendeuse parce que je pensais que trouver dans la communication allait être compliqué à Toronto. Après un essai pour un job dans le « marketing » (vendre des cartes bancaires à des gens dans des magasins, vraiment fun), des amis m’ont proposé de partir en road trip automnal, pour admirer les couleurs de l’été indien. J’ai hésité à cause de l’argent et puis je me suis dit qu’on n’avait qu’une vie. Donc yolo, je les ai suivis.
Comment vous dire que ces cinq jours m’ont fait tomber encore plus amoureuse du Canada. Que c’était boooo ! Je n’ai vraiment pas regretté le voyage. N’hésitez d’ailleurs pas à consulter mon article sur le road trip. On a randonné dans les parcs nationaux et visité en long et en large la belle Montréal. Je n’en garde que de beaux souvenirs. Cette saison est incomparable à ce qu’on peut vivre en Belgique, c’est un vrai feu d’artifice de couleurs.
De retour en ville, j’ai mis les bouchées doubles pour trouver ce fameux job et je commençais à avoir des entretiens concluants en vente. En même temps, j’avais fait une foire de l’emploi pour bilingue dans l’espoir de trouver un petit quelque chose qui pouvait correspondre à mes études. Bim badaboum, quelques semaines plus tard, je commençais chez YM inc. en tant que Bilingual Communication Specialist. Mon PVT allait enfin commencer, après un mois et demi de recherche.
Mon train-train quotidien
Toute timide que j’étais et très intimidée par cette nouvelle boîte, je me suis lancée dans cette première vraie expérience pro. J’avais fait plusieurs stages avant, mais là, c’était mon premier vrai boulot en communication. Donc voilà, c’était quelque chose.
L’ambiance est top, et je suis vraiment contente d’être tombé dans cette entreprise, je n’aurais pas pu espérer mieux. Au même moment, j’ai lancé ce blog pour pouvoir donner des nouvelles à mes amis et ma famille et pour vous raconter mon quotidien, mes réflexions, mes voyages … Tout ça tout ça.
Après ces six mois, j’ai repris peu à peu confiance en moi, j’aime toujours autant mon job et je profite un max de ce que peut m’offrir Toronto. Quand je ne vais pas au CrossFit la semaine, je sors manger des sushis avec des amis, et je passe le week-end au centre-ville pour profiter du marché de Noël ou boire un chocolat chaud.
Noël, joyeux Noël
Ça y’est, le moment qu’on avait redouté est arrivé. Il fait froid. L’automne est bien derrière nous et la neige arrive à grands pas : tempêtes de neige, vagues de froid avec des températures qui descendent jusqu’à des ressentis de -30, et du verglas qui transforme ma rue en patinoire. C’est reparti pour un deuxième hiver canadien !
À partir de là, on sait tous très bien qu’on est lancé pour 6 mois d’hiver et qu’on va rester emmitouflé dans nos gros manteaux pour un bon moment. Mais ce n’est pas grave, c’est le jeu, et puis … c’est beau dehors quand il neige. J’ai la chance de pouvoir vivre cette saison si spéciale ici, digne d’un film américain. Les musiques de Noël s’emparent des magasins, les maisons brillent de mille et une lumières et les patinoires sont enfin ouvertes. Les festivités commencent.
La période des fêtes est vraiment vivante au Canada, et je suis contente de pouvoir en profiter une nouvelle fois. Pas question de me morfondre sous un plaid chez moi. Je n’ai pas pu rentrer passer les fêtes en famille, ni même assister à la naissance de ma filleule, ce qui a vraiment été dur, mais le fait d’être entouré comme je le suis ici m’a fait beaucoup de bien. D’ailleurs, ce Noël qu’on a passé entre 4 nationalités était magique.
Besoin de soleil … On part à Cuba
Les fêtes sont passées, j’ai fêté mes 23 balais en ayant eu une galette des rois comme gâteau d’anniversaire (mon rêve se réalise enfin) et j’ai continué ma petite vie tranquillou tranquillou. Le mois de janvier a vraiment été très spécial, on a eu le droit à une vague de froid historique cette année. Je ne cache pas que ça a été vraiment dur comme période, parce que même si on avait la volonté, sortir était quasiment impossible. Le chemin vers mon travail en devenait pénible et je n’oublierai pas cette fois où j’ai attendu 40 minutes mon bus dehors (j’avais envie de pleurer). Bon, on avait prévu le coup, avec ma jap on avait réservé nos billets en décembre pour un pays qui me tenait vraiment à cœur : Cuba !
Comme elle devait repartir pour le Japon fin février, on s’était dit que c’était l’occasion de se faire un dernier voyage ensemble, et surprise, notre Mexicaine d’amourrr allait nous rejoindre à La Havane. Un an après s’être quitté à Toronto (fin de notre aventure ILAC), on allait retrouver notre petit groupe, et au soleil en plus.
Cuba tombait à pic parce que je commençais vraiment à être fatiguée de la ville et du froid extrême. Le zombie qui sommeillait en moi avait besoin de voyager à nouveau, et je n’ai pas été déçue. Ce voyage d’une semaine m’a permis de reprendre un peu d’énergie et créer de nouveaux souvenirs inoubliables. Ahhhh ça y est, je suis nostalgique.
Ça va et ça vient
J’ai regardé aujourd’hui cette vidéo de CAM c’est elle, qui m’a vraiment permis de mettre des mots sur ce que je ressentais ces derniers temps. Même si l’expatriation est la plus belle chose que j’ai pu faire dans ma vie, c’est parfois dur, surtout en cette période. Après six mois ici, je commence vraiment à ressentir une petite déprime. Le manque de ma famille, de mes amis, de la nourriture (« qualité française »), le besoin de chaleur et de soleil …
Bref, je me suis sentie moins seule en voyant cette vidéo, parce que j’ai compris que cette période était plus propice au blues saisonnier. Le froid extrême qu’on a eu ces derniers temps n’aide pas, et mine de rien, j’ai dû dire au revoir à ma jap, qui est quand même la première personne que j’ai rencontrée à Toronto, et une meilleure amie internationale sur qui je pourrai compter, même à l’autre bout du monde. Une vraie partner in crime.
J’essaie de me motiver en préparant tous les projets qui arrivent, et mes futurs voyages. Les températures vont remonter dès la semaine prochaine et je pars bientôt pour l’Ouest canadien !
Ces six mois ont donc été un mélange de hauts, de bas, mais ont été tellement enrichissants. Plein de belles choses devraient arriver et c’est ce qui me permet de garder le sourire et de gérer la distance. Et puis, tellement hâte de voir le “printemps” pointer le bout de son nez.
Soyez heureux. Bisous bisous !